Marc Aragones – Article 11

/// Exposition  » de l’autre côté du miroir «  Galerie le préau Nancy 05-06/2012

Titre  » I’m Late  »

Alice est curieuse.

Dans l’oeuvre de Lewis Caroll,  l’arrivée du lapin blanc symbolise le passage de la réalité à la fiction.

C’est dans une insouciance totale qu’elle le suit dans son terrier, ce trou noir qui la bascule dans un monde aux antipodes du sien : le pays des Merveilles.

Comme dans un rêve, l’espace temps est dénué de tout repère.

Tout est déréglé : le chapelier fou est condamné à vivre éternellement l’heure du thé quant au lapin, il est toujours en retard…

L’oeuvre d’Alice a plusieurs niveaux de lecture. J’ai gardé cette approche dans mon interprétation.

La réalisation d’une sculpture en verre du lapin ( soufflée lors d’une mini résidence dans le centre international d’art verrier de Meisenthal ) joue sur la cristallisation d’un instant mais aussi sur l’apparition ( dans le texte, l’entrée en scène du lapin est digne d’une hallucination dans un monde normal ).

Les pièces se répondent : le trou de lumière représente la fuite du temps, sommes-nous cette Alice curieuse qui s’y laisse tomber ou pour ne pas laisser le temps filer nous resterons au bord de celui-ci ?

Lewis Carroll lui même dans son texte d’origine (en anglais) conteste la nature purement conventionnelle du lien entre signe et sens.

Ici le lapin est de glace et le texte vit, taillé dans une matière organique, il est la voix de cette scène.

» I’m late !  late !  late !  »

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